Depuis son identification en 1989 comme un des principaux risques naturels en France, le Retrait-Gonflement des Argiles (RGA) est devenu une préoccupation majeure, affectant environ 50% des habitations dans le pays. Ce phénomène, amplifié par les changements climatiques, engendre des mouvements de sols qui peuvent causer des fissures et des dommages structurels aux bâtiments principalement lors des épisodes de sécheresse.
Qu’est-ce que le Retrait-Gonflement des Argiles et comment se forme-t-il ?
Le RGA est un comportement physique des sols argileux qui résulte des variations d’humidité. Ces sols ont la capacité de se gonfler lorsqu’ils absorbent l’eau et de se rétracter lorsqu’ils la perdent. Les mouvements associés à ces changements peuvent par la suite conduire à des fissures et des dommages. Ce phénomène est étudié de près lors de la création de nouveaux bâtiments, de la vente d’un bien ou terrain ou par les assurances en cas de dommages, car ces sinistres sont de plus en plus nombreux à se déclarer avec ces changements climatiques.
Quelle est l’histoire de cette donnée ?
L’histoire des problèmes liés au retrait et au gonflement des argiles commence en 1989, quand ils ont été officiellement reconnus comme un gros souci en France et ajoutés à la liste des catastrophes naturelles. Depuis, leur importance a augmenté, surtout à cause des dégâts qu’ils causent aux bâtiments et aux infrastructures, dû au réchauffement climatique.
Le Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (Cerema) a vraiment commencé à se pencher sur ce problème à partir de 2006. Le Cerema a mené des recherches poussées pour comprendre comment fonctionnent le retrait et le gonflement des sols argileux et les dégâts qu’ils peuvent causer. Grâce à ces études, ils ont pu recueillir des données sur le sol et l’atmosphère dans différentes régions pour mieux comprendre et évaluer les risques liés à ce phénomène.
Qui traite cette donnée ?
Le Cerema s’est engagé dans l’étude scientifique du phénomène de retrait-gonflement des sols argileux et de ses impacts sur les bâtiments. Ils effectuent des relevés sur le terrain et collectent des données pour suivre l’évolution du phénomène au fil du temps.
Géorisques est une plateforme d’information sur les risques naturels en France, gérée par le ministère de la Transition écologique et solidaire. Elle fournit des informations sur divers aléas naturels, y compris le retrait-gonflement des argiles, en agrégeant des données provenant de différentes sources officielles.
À qui cette donnée sert elle ?
Ces données sont utilisées dans de nombreuses professions :
- La planification urbaine
- Les compagnies d’assurances
- L’ingénierie civile
- L’architecture
- Le BTP
Les études sur l’aléa retrait-gonflement visent à cartographier les zones où ce phénomène est plus susceptible de se produire, ce qui est crucial pour la prise de décision lors de la conception et de la construction d’infrastructures dans des régions sujettes à ce type de sols.
Quelles sont les limites de cette donnée ?
Les données sur le retrait-gonflement des argiles présentent des limites importantes. D’abord, la complexité des interactions impliquées, telles que la géologie locale, la météorologie et les pratiques d’aménagement, rend difficile la prédiction précise des risques. De plus, malgré les mises à jour, l’évolution temporelle du phénomène, notamment due au changement climatique et aux modifications dans l’aménagement du territoire, peut rendre les données moins pertinentes avec le temps.
L’impact du Changement Climatique ?
Les prévisions indiquent une augmentation significative des coûts associés au RGA d’ici 2050, en raison des effets du changement climatique. Les études suggèrent une hausse des primes d’assurance et une augmentation des sinistres liés au RGA, faisant de ce phénomène l’un des plus préoccupants en termes de coûts futurs.
Que (re)connaître grâce à cette donnée ?
Parmi les jeux de données opendata accessibles à tous, la richesse de la donnée cartofriches s’avère être pertinente pour :
Tout simplement :
- Visualiser les parcelles sur une zone Aléa retrait-gonflement des argiles et qualifier le niveau de risque.
Facilement :
- Promouvoir un urbanisme durable en évitant la construction sur des zones à haut risque de RGA.
- Identifier les zones à risque de retrait-gonflement des argiles.
Plus complexe, grâce à l’expertise SOGEFI, par exemple :
- Analyser les données RGA dans des zones spécifiques définies par le Plan Local d’Urbanisme (PLU).
- Faciliter la planification urbaine et l’aménagement du territoire en prenant en compte les risques environnementaux.
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