Le mouvement de périurbanisation en œuvre depuis les années 1970 s’est accompagné d’une augmentation de la pression foncière favorisant l’artificialisation des sols agricoles, forestiers et naturels. Afin de limiter ce phénomène, des processus législatifs sont aujourd’hui mis en œuvre comme la loi ZAN qui vise à zéro artificialisation nets des sols d’ici 2050.
Les différents acteurs de l’aménagement du territoire sont donc encouragés à changer leur pratique en s’intéressant notamment aux friches d’anciens sites industriels, ou d’autres espaces désaffectés.
Qu’est-ce que la donnée cartofriches ?
Cartofriches constitue un inventaire national des friches. Mise à jour trimestriellement, cette base de données comptabilise à ce jour plus de 21 000 friches répertoriées et caractérisées par le CEREMA, les DDT (Direction Départementale des territoires), les EPF (établissement publics fonciers) et des particuliers à la demande du ministère de la Transition écologique.
Cette donnée opendata aide les porteurs de projets, publics ou privés à localiser et caractériser les friches pour les réutiliser et ainsi réduire l’artificialisation des sols en répondant à l’objectif de Zéro Artificialisation Nette (ZAN).
Ce jeu de données permet donc de valoriser ces espaces avec de la réhabilitation de terrains pour des applications tant industrielles, commerciales, d’habitat ou encore énergétiques.
Mais au fait, qu’est-ce qu’une friche ?
Une friche est un terrain ayant par le passé connu une ou plusieurs exploitations humaines (culture, industrie, carrière, habitant, …) aujourd’hui laissée à l’abandon, une friche est généralement laissée « en l’état » et ne fait l’objet d’aucun entretien particulier.
Cartofriches caractérise 5 types de friches :
- Friche reconvertie
- Friche avec projet
- Friche sans projet
- Friche potentielle
- Friche au statut inconnu
Dans la base cartofriches, 62 champs fournissent des informations sur l’état, le nom du site, sa surface, l’activité qui s’y trouvait, le nombre de bâtiments, le type de propriétaire, la présence d’un sol pollué ou non, etc.
D’où vient la donnée des friches ?
Chacun peut contribuer à alimenter la base de données construite par de nombreux acteurs publics, semi-publics ou particuliers (CEREMA, Direction Départementale des Territoires DDT, etc.). La source est donc hétérogène et peut venir aussi bien de croisements avec des données de pollution des sols que d’observations directement issues du terrain.
L’analyse du fichier de la donnée (émetteur, fréquence de mise à jour, nombre et noms des champs, …)
La mise à jour est trimestrielle (ajouts de nouvelles friches et retrait de friches réhabilitées). Rendez-vous ici pour connaître la date de la dernière mise à jour dans nos applications.
La base renferme des données relatives à la localisation de sites, comprenant leurs coordonnées géographiques, les identifiants de parcelles, et les polygones géolocalisés. Elle comporte également des informations contextuelles telles que le type de propriétaire, l’état de pollution, et les règlements d’urbanisme.
Les limites de cette donnée du CEREMA
- Le fichier n’est pas exhaustif,
- Les données ne sont pas homogènes sur le territoire du fait de la collecte par des sources variées,
- Tous les champs ne sont pas toujours remplis.
Que (re)connaître grâce à cette donnée ?
Parmi les jeux de données opendata accessibles à tous, la richesse de la donnée cartofriches s’avère être pertinente pour :
Tout simplement :
- Visualiser les parcelles considérées comme des friches.
Facilement :
- Voir les friches sans projet ou potentielles pour les distinguer de celles avec projet
- Mieux répondre aux besoins des citoyens et promouvoir un développement durable favorisant la construction sur friches
Plus complexe, grâce à l’expertise SOGEFI, par exemple :
- Identifier les friches dans un certain zonage du PLU.
- Faire un tableau ou représenter cartographiquement les friches de plus de 100 m² dans un certain quartier.
- Croiser avec la donnée SITADEL pour suivre la suite de l’opération : permis de construire, démolir, date, etc.
- Réaliser des analyses spatiales d’agrégation à différentes échelles (quartier, maille, commune) afin d’identifier les dynamiques foncières territoriales.
- Simplifier la planification urbaine et l’aménagement du territoire.
- Croiser la donnée afin de la valoriser dans des indicateurs comme les dents creuses.
Trouvez des terrains en friche avec l’aide de la carte
Mon Territoire Carto, cadastre, PLU, friches… pour les collectivités
Vous êtes une collectivité et souhaitez accéder à cette donnée ? Rendez-vous sur Mon Territoire Carto, portail cartographique SIG complet des collectivités. Sur Mon Territoire Carto, nous activons pour vous la couche de donnée “Cartofriches » pour afficher sur la carte les friches sur votre commune.
L’API ODS (Occupation des Sols)
La donnée des friches est utilisée dans l’API ODS que nous commercialisons pour permettre aux utilisateurs d’intégrer à leurs propres solutions, de la donnée ordonnée, à jour et simplement interrogeable. Intégrable aux applications des clients, elle peut être combinée à de la cartographie ou non, pour venir compléter les solutions des clients par de l’information sur la nature physique des sols. Au dela de la localisation des friches, l’API occupation du sol permet d’obtenir des informations sur la nature physique du sol (donnée OSO : eau, neige, urbain (diffus, dense), prairie, forêt, etc.), de l’essence forestière (BD forêt de l’IGN) et de la nature de culture (RPG : Registre Parcellaire Graphique IGN). Une clusterisation est faite pour calculer les pourcentages et donner le détail de l’occupation (ex : 50% de forêt, 30% de prairie et 20% d’eau). L’information de l’API ODS peut être recroisée ensuite avec le cadastre pour qualifier précisément le foncier.